Gustave Caillebotte – Les raboteurs de Parquet

Gustave Caillebotte (1848-1894) né à Paris est un peintre, collectionneur et mécène français . Issu d’une famille très aisée qui bâtit sa fortune dans les textiles puis dans les biens immobiliers à l’occasion des grands travaux du Paris du Baron Haussmann.

Ingénieur de profession, mais aussi ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris où il fut l’élève de Léon Bonnat, il rencontra Degas, Monet et  Renoir dès 1874. Sa fortune lui permet de se consacrer à sa passion pour la peinture. Ainsi il devient le mécène de ses amis peintres et finance la première exposition des Impressionnistes à Paris.

En 1875, son tableau Les Raboteurs de Parquet est refusé au Salon. Les années suivantes, il exposera au cours de différentes expositions impressionnistes.
A partir de 1876 il commence à collectionner les peintures de ses amis peintres et se montre très généreux sur les prix auxquels il acquiert les œuvres. Il acquiert ainsi la peinture du Bal du Moulin de la Galette de Renoir. Caillebotte peignit dans les 500 œuvres dans un style souvent plus réaliste que celui de ses amis impressionnistes. Il lègue à sa mort 67 tableaux impressionnistes de sa collection personnelle à l’Etat, qui n’en accepte que 38, après deux ans de négociations menées par Renoir, exécuteur testamentaire de Caillebotte. Une partie de sa collection se trouve aujourd’hui au Musée d’Orsay. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris.

Les raboteurs de parquet (102×145,5cm, 1875) montre des artisans au travail dans un appartement bourgeois, des travaux de la rénovation de Paris par Haussmann. Cette transformation architecturale a profondément modifié le tissu social en compartimentant encore plus les catégories de population. Le tableau surprend par son cadrage en plongée. Le réseau de lignes géométriques enferme ces hommes dans un univers rigide duquel notre regard ne peut fuir. Leur musculature puissante est mise en valeur par une sublime lumière. Caillebotte célèbre ici la dignité des travailleurs, la solidarité et l’amour du travail bien fait. Le dessin quant à lui se veut très réaliste avec une grande netteté des traits, donnant l’ impression d’une photographie, rendant cette œuvre unique.