Johannes (Jan) Van der Meer dit Vermeer (1632 – 1675 ) est un peintre baroque néerlandais. Vermeer vient d’une famille de commerçants, son père aubergiste profitera des opportunités commerciales qu’offre cette activité pour se faire marchand d’art. Outre ce contact avec le milieu de l’art, l’apprentissage artistique du jeune Vermeer commence probablement à la fin des années 1640. Seules des hypothèses permettent de désigner son ou ses maîtres qui ne peuvent appartenir qu’aux peintres de Delft. On a ainsi évoqué Carel Fabritius, Leonard Bramer, Gerard ter Borch … Quoiqu’il en soit, fin 1653 Johannes Vermeer est admis comme maître par la Guilde de Saint-Luc de Delft : il pouvait donc justifier à cette date de plusieurs années de formation. Parallèlement à sa vocation de peintre, Vermeer poursuit l’activité de négoce de tableaux de son père, il acquiert une solide réputation. Les commanditaires du peintre sont des notables locaux et il ne semble pas que sa renommée ait excédé de son vivant le cadre provincial. Vermeer est un peintre intimiste par l’esprit et par la forme.
Il affectionne les petits formats quand l’époque vouait un culte au grandiose :La Jeune fille à la perle mesure 44,5 × 39 cm. Il apporte des effets de lumière et de perspective très subtils et sophistiqués. On a pu démontrer qu’il utilisait probablement une chambre noire (camera obscura) pour capter une première image photographique du sujet. Admirable est la technique mise en œuvre par Vermeer dans sa Jeune fille à la perle, également appelé « la Joconde du Nord », peut être son tableau le plus fameux. Contrairement aux peintres fins et à leur techniques miniaturiste, il utilise glacis et touche large permettant de suggérer les subtiles nuances de la lumière et des ombres pour modeler les formes comme entre l’aile du nez et sa joue gauche. Un simple rehaut de blanc crée la perle, une légère humidité sur les lèvres et l’éclat du regard. La Joconde du nord doit son universelle célébrité au dialogue instantané qu’elle instaure avec l’observateur. Avec beaucoup de travail et de génie, le peintre nous laisse entendre qu’il saisit tout simplement un instant mystérieusement interrogatif, un instant de surprise d’où émane la vie et la sensualité la plus naturelle. La perle, symbole de chasteté et de pureté dans la tradition biblique, est également associée à Vénus ou Aphrodite, déesse de l’amour et de la séduction dans la mythologie antique. Cette ambiguïté n’a certainement pas échappé au peintre, qui en joue à merveille pour aboutir à une œuvre intemporelle, suprêmement picturale parce que parvenant à l’indicible.
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