La victoire de Samothrace, est un chef-d’œuvre hellénistique datant du IIe siècle avant J-C, pesant près de 29 tonnes, composée de 200 blocs de marbre elle mesure 5,57 m faisant d’elle, l’œuvre, la plus grande du musée du Louvre, située en haut de l’escalier Daru.
Charles Champoiseau, vice-consul de France à Andrinople, Empire ottoman, est un amateur d’archéologie. C’est en explorant le sanctuaire des « Grands Dieux » dans l’île grecque Samothrace au nord de la Mer Égée qu’il découvre, en grattant légèrement la terre, un sein sculpté. Les morceaux de la statue mettront plus d’un an à parvenir jusqu’au Louvre, malheureusement la Victoire arrivera en morceaux. Les restaurateurs feront des prouesses. Le bloc formant l’avant du navire arrivera que plus tard. Les archéologues sont toujours à la recherche des bras et de la tête. Le mystère reste entier quant à l’auteur de cette sculpture grecque. Seul un fragment de signature apparaît sur la base en forme de navire. Cette déesse personnifiant la Victoire est également appelée Niké. Elle représente une femme ailée, drapée d’un tissu fin et d’un chiton (tunique grecque) descendant jusqu’à ses pieds. C’est ce mouvement de drapé qui démontre toute la virtuosité et la légèreté de la technique utilisée par son artiste, recréant l’énergie du mouvement. Une déesse qui brille aussi par l’absence de tête et de bras, la rendant unique et mystérieuse. C’est dans les années 1950-60 que l’on retrouvera la paume d’une main en marbre.
Incarnant la volupté et la puissance, elle est indiscutablement encore aujourd’hui l’objet d’un culte. Triomphante.
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